Ma formation au métier de biographe m’apporte un cadre dans la façon de mener mes entretiens et de construire les récits de vie, mais dans le cadre de l’autobiographie restaurative, me former pour mieux vous accompagner est indispensable !
Les 7 et 8 novembre 2022, j’ai eu la chance d’assister à deux journées de formation animées par le Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV) sur le sujet délicat de l’émergence de la parole d’une personne victime de violences sexuelles.
Je dis chance, car étaient présentes pour conduire cette réunion, Marie-France CASALIS et Françoise BELLOT, toutes deux militantes pour la cause féministe depuis de nombreuses années et donc riches d’expériences et de conseils.
Mais aussi 9 autres participantes toutes aussi intéressantes de par leurs connaissances fines du terrain dans le domaine de l’écoute et de l’accompagnement.
Au programme
Comment écouter et recueillir la parole ? Comment aider la personne à se raconter ?
Avant tout, en améliorant notre écoute !
- S’affranchir des idées reçues et être en contact le plus objectif possible avec la réalité
- Offrir un lieu et un temps d’accueil sécurisant et adapté aux besoins de la personne
- Etablir une relation de confiance afin d’encourager son expression et sa capacité à dire.
- Contribuer à lui rendre le pouvoir sur elle-même et à retrouver son autonomie
- Démonter et analyser la stratégie de l’agresseur
- …
Pour que la fragile parole de la victime puisse s’exprimer et se déployer, il faut briser l’emprise instaurée par la terreur qui prescrit le secret.
Apprentissages
Je rentre de cette formation rassurée et outillée.
Rassurée par le fait que recueillir et porter la parole de personnes victimes est assurément un moyen d’agir à leurs côtés dans leur reconstruction.
Outillée pour guider au mieux les personnes victimes dans cet exercice délicat, et pour les aider à entreprendre une démarche constructive sur la base de ce qui les a pourtant détruites jusqu’à présent.
Prochaine formation début janvier 2023 : Animer un groupe de parole !
