Peut-on guérir d’une violence sexuelle ?

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C’est la question qui a été posée à l’association VIVO par les étudiants de l’Université Catholique de Lyon lors de la Safe Week organisée du 27 au 29 septembre.

Regards sur soi y était et à témoigner !

Des chiffres et des maux

Les violences sexuelles, tout le monde connait mais personne ne sait vraiment, tant qu’on ne l’a pas vécu. Et c’est tant mieux !

Mais rappelons quand mêmes quelques éléments :

  • 1 femme sur 5 est ou a été victime de violence sexuelle
  • 1 enfant sur 5 est ou a été victime de violence sexuelle

En terme d’impact, de nombreuses sphères peuvent être impactées : sommeil (cauchemars, insomnies), alimentation (TCA), rapports sociétaux (agoraphobie, anxiété relationnelle), périnéale (douleurs et infections chroniques), abdominale, sexualité, estime de soi, addictions…

Quel chemin de reconstruction ?

A très court terme, voire même, idéalement, dès que la violence a été subie, la première des étapes est d’en parler ! Pas facile quand on sait que certaines personnes mettent des années à se libérer du poids de la honte (la faute à la mémoire traumatique, dont le concept est parfaitement expliqué ici : https://www.memoiretraumatique.org/).

Pour autant, il a été prouvé que les parcours de reconstruction les plus rapides sont ceux qui surviennent après une libération de la parole elle aussi rapide. Une fois le traumatisme installé, et tu pendant des années, difficiles de défaire les mécanismes de protection précieusement édifiés.

Chaque personne victime suivra son propre chemin de reconstruction, mais pour l’assocation VIVO (https://association-vivo.org/), sa réussite dépend d’un subtil équilibre entre le médical, le thérapeutique, le juridique et le social.

Mon parcours de victime

D’après Morgane COLLETTE, créatrice et présidente de l’association VIVO, et également sage-femme, oui, il est possible de guérir des symptômes physiques d’une violence sexuelle.

D’après les personnes victimes, le parcours peut être long et semé d’embuches pour y arriver. Entamer la voie de la reconstruction sous-entend d’abord une prise de conscience et une acceptation de son statut de victime. Pour cela, le rôle de l’entourage et des professionnels de santé est primordial. Une personne victime a besoin d’être entendue et crue ! Une fois le statut assumé, encore faut-il définir la place qu’on souhaite lui donner dans notre vie et comment souhaite-t-on le faire exister, en nous et vis-à-vis de l’extérieur. Un suivi psychologique peut aider à le définir. La justice trouvera sa place ou non dans ce parcours – rien n’est obligatoire !

La reconstruction et les formes qu’elle prendra dépendent avant tout du besoin de chaque personne victime ! Certains auront besoin d’un soutien social, d’autres de soins spécifiques, d’autres de voir la justice rendue… Mais quoi qu’il en soit, tous auront besoin de se débarasser de la honte, de la culpabilité, et de l’énergie meurtrière.

Guérison ou reconstruction ?

Chacun choisira le mot qui lui convient le mieux, l’important étant que la personne victime arrive à atteindre un mieux-être et à devenir autonome dans le chemin qui l’y guidera.

Les étudiants de l’Université Catholique de Lyon, issus des branches psycho, droit ou encore langues, eux, ont compris : on peut continuer à vivre, et pas uniquement survivre !

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