5 nouvelles raisons de prendre soin de votre histoire de vie !
1. Pour cultiver la résilience
D’après le psychiatre Bessel VAN DER KOLK, « même des années plus tard, les personnes traumatisées ont souvent d’énormes difficultés à dire aux autres ce qui leur est arrivé. Leur corps éprouve de la terreur, de la rage et de l’impuissance, mais ces sentiments sont impossibles à exprimer… Il est extrêmement difficile d’organiser ses expériences traumatiques en un récit ».
Les souvenirs sont affectés par les traumatismes et les expériences traumatisantes entraînent une perturbation de l’histoire de l’identité.
Ainsi, il est préférable de réviser l’événement de façon utile (Baudoin & Monk), c’est-à-dire en rendant la personne active et en mettant l’accent sur les actions passées de protection plutôt que de retraumatiser à nouveau en demandant un déroulement chronologique des faits.
Conseil n° 1 : Réexaminez les événements forts de votre vie sous le prisme des actes de résistance.
Une revisite utile de l’histoire consiste à déconstruire les actions entreprises idéalisées et à considérer, à apprécier, les mesures non prises comme des actes de protection.
Ainsi, les stratégies de survies sont portées à la conscience de la personne, et l’histoire est réorganisée pour être ensuite reprogrammée dans son parcours de vie.
✔ Prenez 5 min pour identifier un événement particulièrement difficile dans votre vie que vous avez réussi à surmonter.
✔ Qu’est-ce qui vous y a aidé ? Qu’est-ce que vous avez découvert sur vous-même dans l’adversité ? D’où vous vient cette capacité à surmonter les épreuves ? Avez-vous mobilisé ces ressources dans un autre contexte ensuite ?
Il s’agit ici de raconter ce que la personne a fait pour déconstruire les comportements idéaux que l’on aurait attendus d’elle
2. Pour déconstruire les normes
V. a l’impression que sa maladie l’empêche d’obtenir des postes qui correspondent à son niveau d’étude.
« Je ne fais pas ce que je devrais faire avec un parcours universitaire comme le mien ».
Sciences Po, école de communication, expériences dans le journalisme… Son parcours est en effet riche et pourrait la destiner à des postes de management.
C’est ça que veut le système. C’est comme ça que le schéma transmis par ses parents, par la société, par ses frères qui eux « ont réussi », par ses amis devrait se dérouler.
Oui, mais, quand je discute avec V., elle me confie que ce qui l’anime elle c’est de slalomer, la diversité, l’opérationnel, la spiritualité…
« Je ne me suis pas autorisée à dévier. Et pourtant, je suis certaine que j’aurais été très bonne dans un métier manuel ».
Conseil n°2 : Déconstruisez les normes pour vous reconnecter à vos rêves.
Une histoire de problème évolue dans un système économique, social, politique… Ne pas s’intéresser à ce système, c’est enfermer la personne dans une histoire qui n’est pas tout à fait la sienne et qui serait déconnectée d’un contexte élargi.
Pour déconstruire, il faut d’abord rendre visible.
✔ Prenez 5 min pour identifier les normes qui vous enferment.
✔ Quels sont les « il faut que » ou les « je devrais » qui accompagnent votre histoire de vie et qui vous donnent l’impression, parfois, de ne pas être à la hauteur ?
Réécrire votre histoire, c’est contrôler le sens des normes et garder le pouvoir sur ces dernières, en décidant ou non, en conscience, de vous y plier.
3. Pour vous reconnecter à vos ressources
Pour regagner en confiance en soi, il faut mettre en lumière les savoirs détenus à notre insu afin de nous relier à nos forces.
Pour cela, Dina Scherrer a fortement contribué à l’utilisation de l’Arbre de Vie comme outil de connaissance de soi.
L’arbre est universel. Tout le monde sait ce qu’est un arbre et ce qui le compose : des racines, un tronc, des branches, des feuilles…
L’Arbre de Vie utilise les différentes parties de l’arbre comme métaphore pour représenter les différents aspects de nous-mêmes.
L’Arbre de Vie parle de ce qui nous est précieux, ce que nous incarnons dans la vie. Il résume tous les fondements d’une histoire préférée, qu’il ne nous reste plus qu’à épaissir.
Conseil n°3 : Dessinez votre Arbre de Vie
Nous sommes tous libres de décider ce qui mérite ou ne mérite pas d’être sur notre arbre. Avoir ce choix-là, c’est apprendre à redevenir auteur de sa vie.
✔ Prenez 5 min pour lister les éléments fondateurs de votre identité.
✔ Quelles sont les principales actions ou décisions que nous sommes fier(e)s d’avoir menées jusqu’ici ?
✔ De quoi avez-vous besoin pour grandir et vous déployer ?
✔ Qu’est-ce qui vous a permis de rester debout, d’avancer, de vous adapter à des situations peut-être parfois difficiles, de surmonter des épreuves, de vivre des réussites ?
✔ Quels sont les rêves, les projets et les espoirs que vous nourrissez pour votre vie ?
✔ Vers quoi vous retournez-vous quand vous avez besoin de force ?
✔ Quels sont les cadeaux que la vie vous a apportés ?
J’animerai un atelier Arbre de vie le samedi 27 avril, de 14h à 18h, au Rancard – 69003 LYON.
4. Pour vous délester de ce qui ne vous appartient pas
La psychogénéalogie est l’art de « butiner le jardin familial pour en faire son miel ! », comme le disait Anne Ancelin Schützenberger.
Une belle métaphore pour reprendre l’idée que chacun peut redevenir auteur de sa vie.
Dans son ouvrage « Aïe mes aïeux », elle écrit que « nous sommes moins libres que nous ne le croyons, mais nous avons la possibilité de conquérir notre liberté et de sortir du destin familial répétitif de notre histoire en comprenant les liens complexes qui se sont tissés dans notre famille, et en éclairant les drames secrets, les non-dits et les deuils inachevés. »
Pour nombre de psychothérapeutes, la professeure émérite est avant tout celle qui a introduit la dimension transgénérationnelle, par un biais qui a fait date : le fameux « syndrome anniversaire », une répétition inconsciente qui intervient autour de la date anniversaire à laquelle elle se rattache.
Conseil n°4 : Libérez-vous de votre héritage familial.
Nous ne sommes pas responsables du vécu de nos ancêtres, surtout lorsque celui-ci traverse les générations sans paroles, sans explication. Néanmoins, il nous est possible d’investiguer et de détecter ce qui peut se jouer autour d’un syndrome d’anniversaire.
✔ Prenez 5 min pour traquer les loyautés invisibles qui vous obligent à payer les dettes de vos ancêtres.
✔ Quelle résonance cela génère en vous ? Quelles images vous viennent spontanément à l’esprit ? À quels événements vos maux pourraient se rattacher… ?
Ce travail de questionnement peut aussi s’accompagner de la réalisation d’un arbre généalogique spécifique appelé génosociogramme. Ce dernier s’établit sur 4 à 6 générations et intègre non seulement les dates traditionnelles (naissance, mariage, décès…), mais aussi tous les événements pouvant générer des angoisses, déracinements ou traumatismes (unions cachées, échecs, loyautés familiales, non-dits, incestes…).
5. Parce que vous en êtes le seul expert !
Un des postulats de base de l’Approche Narrative est que chacun d’entre nous est considéré comme ayant une aptitude inaliénable à orienter le cours de sa vie.
Chaque être humain est à lui-même son propre espoir, car plein de richesses et de savoirs sur sa propre vie.
Nous avons tous de super pouvoir. En relevant les défis que la vie a mis sur son chemin, la personne est devenue experte de sa vie. Elle a mis en place des stratégies qui lui sont propres, qu’elle réutilise ensuite, le plus souvent inconsciemment.
Conseil n°5 : Reprenez les rênes de votre vie.
Les Pratiques Narratives ont été conçues pour s’intéresser aux personnes du côté de la vie, de ce qui les anime, de ce qui fait sens pour elles.
Elles s’orientent sur comment la personne voit la vie, ce qu’elle sait de sa vie, comment elle a fait pour résister courageusement à ses difficultés, ce qui est important pour elle…
✔ Prenez 5 min pour réinjecter du choix dans votre vie.
Pour ne plus se sentir prisonnier de son histoire, il faut développer d’autres chemins possibles.
Le premier que vous pouvez explorer est celui de ce qui va bien dans votre histoire, dans votre présent, pour pouvoir redevenir auteur de sa vie.
✔ Comment vous est venue l’idée de faire ce que vous faites ?
✔ De qui tenez-vous ce projet ?
✔ Quelles sont les valeurs précieuses qui vous ont initialement poussé à le mettre en œuvre ?
Vous avez la richesse de votre savoir !