Le 22 avril dernier, Regards sur soi est intervenu auprès des salariés et des bénévoles du Mouvement du Nid pour leur permettre d’échanger, de questionner, de renforcer et de consolider leur pratique.
Durant les 3h d’atelier / formation, trois piliers ont été posés :
- Se raconter c’est faire des choix, et il serait illusoire de prétendre à un récit de vie complet et idéal.
- Le récit de vie est un outil de connaissance de l’autre et de valorisation, il permet d’écrire et raconter une autre histoire.
- Se raconter demande du temps, et si les temporalités sont multiples, elles n’en demeurent pas moi toutes importantes.
Certains récits nous libèrent, et d’autres nous enferment. Lorsqu’un parcours de sortie de prostitution est initié, l’enjeu est justement de réussir à s’appuyer sur un récit de vie passé sans entraver un futur à dessiner.
Pour se faire, l’équilibre à trouver est subtil pour aider la narratrice à faire de récit des violences subies, à formuler et à analyser, afin de déconstruire la honte. Et les freins sont nombreux : barrière de la langue, croyances culturelles, emprise du proxénète, dissociation traumatique, amnésie, la reviviscence émotionnelle…
Pour les lever, la posture du « recueillant » est primordiale. Confronter au paradoxe des métiers d’écoute, la personne qui recueille le récit de vie doit s’affranchir des idées reçues afin d’être en contact le plus objectivement possible avec la réalité, établir une relation de confiance pour encourager l’expression, contribuer à rendre autonome la narratrice en lui rendant le statut de sujet qui s’exprime, guider la conversation sans se montrer intrusive…
Programme type de formation -1 journée « Recueillir les récits de vie » :
- Enjeux :
- Contexte sociétal et administratif du recueil : quand les temporalités se croisent, mais ne se respectent pasComment s’assurer de la véracité des propos quand le récit de vie devient un outil administratif et politiqueLa puissance du récit de vie comme outil de restauration de la dignité
- Les différents récits de vie
- Bonnes pratiques :
- Savoir poser le cadre et les limites de son accompagnement
- Rester fidèle aux propos recueillis
- Apprendre à gérer la charge émotionnelle
- Guider la discussion sans envahir
- Respecter la singularité des parcours de vie
- Et après :
- Epaissir les récits de vie
- Ecrire de nouveaux chapitres
Vous souhaitez former vos équipes aux techniques de recueil de récits de vie ? Vous ressentez le besoin de consolider vos pratiques d’accompagnement actuelles ? Vous envisager la mise en place d’une supervision ?
Contactez-moi : florie.fonterme@regardssursoi.fr