L'autobiographie restaurative :
sublimer pour vous libérer
« L’écriture autobiographique est fondamentalement réparatrice. Elle suppose au départ un consentement à soi, qui exclut l’éventualité d’un bilan vraiment négatif. Et procure, à l’arrivée, le sentiment d’avoir repris en main sa destinée, d’en avoir démêlé les fils, réglé les comptes, d’en être devenu l’auteur. »
Philippe LEJEUNE, cofondateur de l'Association pour l'Autobiographie et le Patrimoine Autobiographique
Je propose la démarche autobiographique comme une démarche de restauration, pour toute personne qui au cours de son parcours de reconstruction ressent le besoin de dire et de témoigner.
Le but principal de l’autobiographie restaurative n’est pas d’oublier, mais d’écrire symboliquement le traumatisme dans une histoire. Avec un commencement, un milieu et une fin, le récit de vie doit permettre au narrateur d’aller librement vers ce souvenir sans que celui-ci s’impose à lui.
L’utilisation de l’autobiographie restaurative pourra dès lors s’appréhender comme un processus :
- Libérateur, sous une forme de récit cathartique : le narrateur ressent le besoin de tout dire, tout écrire, pour se libérer d’un affect encore attaché au souvenir traumatique,
- De reconstruction, sous une forme de récit thérapeutique : le narrateur souhaite élaborer son récit de vie pour le transformer et amorce ainsi un mécanisme de sublimation.
Dans le cadre d’un parcours de reconstruction, l’autobiographie restaurative permet de réorganiser et de rassembler des fragments de vie qui continuent de peser sur la vie du narrateur. Déposer le vécu au sein d’un livre permet de s’alléger, de se vider d’un poids, et ainsi de laisser place à la vie.
L’autobiographie restaurative peut vous être bénéfique si :
- Vous ressentez le besoin de témoigner de votre récit de vie afin de sensibiliser un public.
- Vous ressentez le besoin de structurer votre pensée, de rassembler et d’organiser des moments de vie pour donner un sens à votre vécu.
- Vous souhaitez vous libérer et enfin oser dire.
« J’avais besoin de mettre des mots sur ce que j’avais vécu, et de le cloisonner dans un bouquin. Il fallait que j’en fasse quelque chose de bien. »
M.C., 28 ans
« Je voulais laisser une trace de mon vécu, pour que tout le monde sache, et pour montrer qu’on peut se réparer. »
Eva, 32 ans
« Je me suis vidé l’esprit, j’ai dit tout ce que j’avais à dire. »
Joseph, 69 ans