Jeudi 9 mars 2023.
Je retrouve Frédéric autour d’un café. Au programme : la remise de son livre, fraîchement imprimé. Je profite de son passage aux toilettes pour glisser discrètement sur la table ses deux ouvrages. À son retour, sa réaction est immédiate. Un sourire s’esquisse : « c’est gigantesque » dit-il avec émotion.
« Florie m’a gentiment cadré »
L’appréhension est palpable lors de notre première rencontre. Frédéric me reçoit dans son cabinet d’hypnothérapeute pour notre entretien préalable et tout de suite, nos rôles s’inversent. Je prends place derrière son bureau et lui s’installe face à moi. Aujourd’hui, c’est moi qui pose les questions. La première est la même pour tout le monde : « que veux-tu me dire de ton histoire ? ».
« J’avais déjà songé à écrire, mais je ne savais pas du tout comment démarrer. J’avais peur de me perdre, de te perdre, et j’avais besoin d’être cadré. »
Dès le début, son intention est clairement posée. Il écrit pour lui, mais aussi pour les autres. Il souhaite transmettre le message universel du possible.
« Même avec un point de départ pourri, on peut arriver à quelque chose. Il n’y a pas d’âge pour évoluer. »
Ses souvenirs sont très précis, et le point de départ est vite identifié. Il marque le ton d’une histoire qui s’annonce dure, mais que Frédéric appréhende toujours avec le sourire et avec une forme de sagesse.
« J’ai été soulagé de mettre le doigt sur le point de commencement. »
« Je me sens libéré »
À force de travail personnel, Frédéric a appris à apprivoiser son histoire.
« Avec le temps, j’ai appris à être à l’aise avec mon histoire. Mais la cinquantaine approchant, j’ai souhaité arrêter de me sentir obligé de me souvenir. Mon histoire me polluait, et je voulais m’en débarrasser. »
Mais le travail entrepris ensemble aura eu le mérite de le libérer du poids de son histoire, et de faire de la place dans son esprit.
« J’ai vraiment l’impression d’avoir avancé. Mon passé n’est plus un sujet. Je peux désormais me concentrer sur ce que je veux être, et non plus sur ce que j’ai été. »
Dans une logique restaurative, la démarche autobiographique ne se limite pas à la parole. Un vrai travail d’analyse s’opère. Les événements et leurs conséquences se lient entre eux, s’expliquent et se font écho.
« Au fur et à mesure que je parlais à Florie, je comprenais. »
« Les choses se sont mises en place naturellement »
« J’étais dans une grosse interrogation : comment ça va se passer ? Par quoi commencer ? »
Au total, la démarche aura duré 8 mois. Au début, certains souvenirs peuvent secouer. Le narrateur et la biographe s’apprivoisent, les regards sont parfois timides. Mais au fur et à mesure des entretiens, une confiance s’instaure et le récit reprend son cours d’une séance à une autre.
« J’ai bien aimé le rythme, et les phases de relecture entre chaque entretien. Nous avons pris le temps qu’il fallait, celui nécessaire pour me rassurer et pour redigérer. »
Le manuscrit est mis en page, certains prénoms sont modifiés, une dernière lecture assidue est effectuée. Il ne manque plus que le titre !
« Je me rappelle tout particulièrement quand j’ai trouvé le titre. La réaction de Florie a été révélatrice : c’était le bon !«
Une fois le livre imprimé, l’objet prend vie, et l’histoire est symboliquement extériorisée. Frédéric peut désormais choisir quand et comment il souhaite s’y replonger.
« Je peux ne relire qu’un seul chapitre si je le souhaite. Et symboliquement, chaque page que j’ouvre au hasard n’est jamais une coïncidence. »
À ceux qui s’interrogent ou qui hésitent, Frédéric leur répond :
« Laissez-vous porter par Florie. C’est une démarche difficile, pleine d’enjeux et de conséquences : on peut avoir peur de blesser des gens au passage, on peut avoir honte… Mais tout est possible.«
Toutes ces peurs, il les a dépassées. Désormais, Frédéric espère pouvoir diffuser son livre auprès du plus grand nombre pour porter son message d’espoir. N’hésitez pas à le contacter pour vous le procurer !